Prendre de la hauteur ©Laurence Mathieu
Il y a déjà plusieurs années que l’on s’accorde à dialoguer autour de sujets sociétaux tels que le rapport au travail des nouvelles générations et la question du sens au travail.
En parfait accélérateur de particules, la crise sanitaire a apporté son lot de sujets complémentaires et notamment celui du travail à distance, lui-même corrélé à la recherche de l’équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle. Un peu comme un mille-feuilles empilant les problématiques les unes sur les autres en autant de constituants de nos existences.
De ma fenêtre de consultante, je sens les dirigeants aux prises avec de nombreux questionnements et peu de réponses. Tout a changé, et parfois l’activité en pâtit. De ma lucarne, je vois bien que les délais moyens d’un recrutement s’allongent quelquefois de façon vertigineuse, que le nombre de candidatures générées par une annonce s’étiole… Bref, des signaux que je qualifie pourtant de faibles et à propos desquels mes clients m’interrogent.
J’ai pour habitude de répondre que cette situation est multifactorielle. Je ne suis pas Normande, mais convaincue de l’interdépendance de différents éléments de contexte qui bousculent notre façon d’être au monde et donc évidemment celle d’être au travail.
Alors, ce matin, après l’écoute d’un podcast sur la révolte des cadres, je me suis décidée à tenter très humblement d’éclairer ces sujets de mon œil de systémicienne.
Certes, ce n’est plus comme avant. Un bien pour un mal ? Un mal pour un bien ? Je ne porte pas cette vision binaire qui cristallise des polarités.
Je préfère la complexité et du coup, les questions telles que :
- Qu’est-ce que cela dit de notre monde ?
- En quoi contribuons-nous à ce malaise du monde du travail ?
- Et que nous disent nos jeunes au travers de leurs attentes, de leurs comportements ?
Il me semble qu’il y a là des messages à trouver, qui pourraient guider nos prochains pas dans l’évolution du monde du travail. Cela est sans doute difficilement compatible avec l’efficacité et la performance qui ponctuent nos quotidiens.
Mais n’oublions pas : « La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent ! » disait Albert Einstein.
En cette fin d’année 2022, je vous transmets ma modeste invitation… à faire un pas de côté.
Laurence Mathieu, consultante associée Axiales en ressources humaines et coach