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Entretien avec Olivier Bron, co-fondateur des Éditions 2024 spécialisées dans les bandes dessinées et les livres illustrés (www.editions2024.com).
Vous êtes cofondateur des Éditions 2024. Dans quel contexte avez-vous fait appel au cabinet Axiales ?
Olivier Bron : Simon Liberman, cofondateur des Éditions 2024, et moi-même sommes tous deux illustrateurs, diplômés de la Haute École des arts du Rhin (HEAR). Nous avons créé notre maison d’édition il y a douze ans, avec l’envie de sortir un livre de temps en temps pour se faire plaisir, en parallèle de notre travail d’auteur. Nous n’avions pas la volonté de bâtir une société. Mais au fil des ans, le projet a évolué. Progressivement, nous avons augmenté notre production et sommes passés à une dizaine de titres par an. Notre catalogue en compte aujourd’hui cinquante, avec une implantation plus solide en librairie. Nous concevons aussi, autour des ouvrages publiés ou de leurs auteurs, des expositions pour prolonger notre démarche éditoriale. N’étant ni l’un ni l’autre des entrepreneurs, nous nous sommes familiarisés sur le tas avec le management et la gestion, sans pour autant savoir forcément organiser ou déléguer de façon efficace. Bien sûr, il a fallu recruter. L’équipe est désormais composée de six salariés, dont trois à plein temps. Nous travaillons tous en permanence dans l’urgence, sans que le rôle de chacun soit vraiment défini.Nous avons pris conscience, ces deux dernières années, qu’avec ce changement d’échelle nous étions arrivés au bout de ce fonctionnement, qu’il fallait mettre en place une organisation plus rationnelle du travail. Bref, qu’il était temps d’avoir le point de vue de spécialistes du fonctionnement d’une entreprise ! En apprenant que la région Grand Est avait confié au cabinet Axiales la mission d’accompagner des éditeurs indépendants pour consolider et accroître leur rentabilité, nous n’avons pas hésité. D’autant que nous connaissions déjà le cabinet puisque l’un de leurs consultants, Phi-Anh Nguyen, se charge de notre comptabilité auteurs.
Comment cette mission s’est-elle déroulée ?
Au cours d’une première phase, Françoise Geoffroy-Bernard et Caroline Guilleminot ont collecté beaucoup de renseignements afin de comprendre le fonctionnement de notre maison d’édition. Puis elles ont organisé une session de travail d’une journée dans nos locaux de Strasbourg avec l’ensemble de l’équipe et par petits groupes. Tout le monde a pu ainsi exprimer ses besoins, ses attentes, sa façon de fonctionner. En amont et en aval, nous avons aussi beaucoup échangé avec elles à propos de l’organisation et de la répartition des missions entre chaque collaborateur. Cet audit, qui s’est déroulé sur un trimestre environ, nous a obligés, Simon et moi, à beaucoup réfléchir, à poser un autodiagnostic et à formuler clairement ce vers quoi nous souhaitions aller.
Avec le recul, que vous a apporté cette collaboration avec Axiales ?
Globalement, le constat dressé par Axiales à l’issue de l’audit (le déficit de management, le peu de communication interne, la fragmentation des tâches, l’absence de définition des postes, le manque d’utilisation d’outils de suivi, etc.), rejoint celui que nous faisions depuis un moment. Mais, sans le regard extérieur et le diagnostic opérationnel de Caroline et de Françoise, nous ne nous serions jamais mobilisés, faute de temps et de savoir-faire. Surtout, elles nous ont proposé un plan d’action très concret, une sorte de to do list, par ordre de priorité. Il est très confortable de pouvoir s’appuyer sur des professionnels et de réfléchir ensemble. Le fait même de déclencher un audit, d’entrer dans cette démarche, oblige à se poser les bonnes questions. Au lieu d’avoir un dossier des choses « à faire un jour » qui prend la poussière sur un coin de bureau, on est tout à coup vraiment poussé à agir, en suivant un calendrier précis. La première tâche à laquelle nous avons dû nous atteler est d’établir des fiches de poste. Clarifier la mission de chaque membre de l’équipe nous a ainsi convaincus qu’il fallait recruter un responsable administratif et comptable. Ce que nous avons entrepris en septembre. Bien sûr, il nous reste encore du chemin à parcourir pour appliquer toute la feuille de route d’Axiales, mais nous avançons dans la bonne direction.
Dans une petite structure comme la nôtre, qui concentre beaucoup de compétences et très peu d’effectifs, ce travail mené avec Axiales est précieux. Il nous a permis de nous focaliser sur notre cœur de métier, à savoir faire des livres et les accompagner au mieux, et d’arrêter de gaspiller du temps et de l’énergie, faute d’organisation.
Propos recueillies par Sophie Senart, le 7 février 2022.
